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Le 20 novembre, fêtons Théodore !

Chers amis, chers futurs amis, chère Bruxelles,

Aujourd’hui, comme tous les 20 novembre, c’est la Saint-Verhaegen ! Des centaines d’étudiants de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) envahissent quelques rues du centre de la ville pour fêter Théodore Verhaegen. Parce que ONCE UPON A TIME IN BRUSSELS compte parmi ses rangs le vélo Théodore, nommé ainsi en hommage au fondateur de l’ULB ; parce que ONCE doit se passer de son stagiaire, Thomas, qui est allé festoyer comme il se doit ; parce qu’il fut un temps où armée de ma penne et de ma choppe, je me demandais à cette heure avancée de la journée si j’allais « passer le pont » ; pour toutes ces raisons, je me devais de vous parler un peu de la Saint-V.

Comme vous le savez si vous avez participé à une visite de ONCE cet été, l’ouverture officielle de l’ULB eut lieu le 20 novembre 1834 sous l’impulsion de Pierre-Théodore Verhaegen. Mais les premières réelles manifestations à cette occasion n’apparurent qu’à la création de l’Union des Anciens Étudiants (UAE) en 1843, qui commença à organiser des retrouvailles entre anciens de l’ULB.
L’expression Saint-Verhaegen apparut pour la première fois en 1888. Depuis 1884, la Belgique était exclusivement sous tutelle catholique. Les tensions politiques étaient grandes. Pour les étudiants, évoquer le fondateur de l’Université en le sanctifiant permettait de faire référence aux débuts de l’Université et à l’idéal démocratique, libre-exaministe et anticlérical à ranimer. Le matin du 20 novembre 1888, 200 étudiants (sur 1400) munis de drapeaux des différentes organisations estudiantines se rendirent donc devant la statue de Verhaegen située devant les bâtiments de l’Université (qui se trouvait à l’époque rue des Sols). Puis ils déposèrent une couronne de feuilles de chêne sur la tombe de Verhaegen au cimetière de Bruxelles, à Evere. Deux ans plus tard les autorités académiques commencèrent à prendre part aux cérémonies d’hommage à Verhaegen.

De nos jours, les cérémonies officielles, la partie « sérieuse », se déroulent le matin, tandis que les étudiants défilent et font la fête l’après-midi dans les rues du centre de la ville.
En fin de matinée, après différents cortèges et hommages, des discours sont prononcés dans le Hall des Marbres de l’ULB (bâtiment A du campus du Solbosch) par le Recteur, les Présidents de l’UAE, de l’ACE et du Cercle du Libre-Examen. Pour clôturer la partie académique, des gerbes de fleurs sont déposées devant la statue de Verhaegen ainsi que celle de Francisco Ferrer. Depuis 2001, sous l’impulsion des autorités de l’ULB, de la Ville de Bruxelles et de la communauté folklorique, la St-V a subi quelques retouches avec l’objectif de redynamiser la fête et de renouer avec la tradition. Au programme : des cortèges très visuels, des fanfares, des réceptions à l’Hôtel de ville de Bruxelles, etc.
L’après-midi se déroule le cortège. Des chars sont décorés en fonction d’un thème qui change chaque année et qui reflète les réactions des étudiants devant les grands problèmes philosophiques, éthiques ou politiques du temps, avec néanmoins deux constantes : les fûts de bière et l’anticléricalisme. Ils sont rassemblés au Sablon et descendent vers le bas de la ville. Les itinéraires se sont modifiés au cours des époques avec autrefois une halte obligée rue des Sols et un hommage à Manneken-Pis, revêtu de sa penne étoilée, tradition reprise depuis 2001. Actuellement, la dislocation du cortège se fait devant la Bourse, où tous les étudiants entonnent Le Semeur, le chant de l’Université libre de Bruxelle. Le tout se terminant par le brûlage des décors des chars de retour au campus du Solbosch, avec un bol de soupe offert par les cercles. Et pour les courageux qui tiennent encore debout, TD jusqu’aux petites heures.

Cette année, le thème du cortège Ceci n’est pas une caricature, en clin d’œil à Magritte, met en lumière la problématique de la réception des caricatures dans la presse. Les étudiants souhaitent rappeler que, “par définition, les caricatures sont là pour susciter une réaction, voire une réflexion. Les accusations de racisme ou d’atteintes à la religion dont sont victimes les caricaturistes doivent être considérées comme des atteintes à la liberté d’expression”. De plus, une exposition est consacrée à la Saint-Verhaegen à la galerie de la bibliothèque des sciences humaines (campus du Solbosch) jusqu’au 30 novembre. Rappelons également qu’après l’édition endeuillée de l’année dernière, les organisateurs étudiants de l’ULB et de la VUB, la Ville de Bruxelles, la police et les pompiers ont mené un travail de longue haleine pour aboutir à un projet offrant un maximum de sécurité.

Excellente Saint-V !

Virginie

Article très largement inspiré du site de l’ULB (http://www.ulb.ac.be/saintv/). Merci pour ces infos !

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